Insécurité dans la région de l’Est : 110 incidents et plus de 100 morts enregistrés en un an

Publié le dimanche 27 décembre 2020 à 13h24min

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Insécurité dans la région de l’Est : 110 incidents et plus de 100 morts enregistrés en un an

Du 21 au 23 décembre 2020 à Fada N’Gourma, le Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR), a présenté le rapport provisoire d’une étude sur les défis sécuritaires dans la région de l’Est de 2019 à 2020. Il ressort que 110 incidents ont été enregistrés sur la période concernée par l’étude.

Dans la présentation, il est ressorti que du 1er septembre 2019 au 31 août 2020, la faitière (CN-CMAPR), dans le cadre du suivi des indicateurs de la sécurité humaine, a enregistré 107 incidents sécuritaires, essentiellement des cas de braquages, vols, enlèvements, assassinats ciblés, viols, destructions de biens publics et privés, pillage des ressources naturelles, etc.

En plus de cela, trois autres incidents, dont l’ampleur des dégâts causés a fortement heurté l’esprit des Burkinabè et de la communauté internationale, ont occasionné à eux seuls, la mort de près de 100 personnes. Il s’agit, le 6 novembre 2019, de l’embuscade contre le convoi de la Société d’exploitation minière en Afrique de l’Ouest (SEMAFO) sur l’axe Ouarou-Boungou qui a fait 38 morts et plus de 60 blessés ; de l’attaque du marché à bétail de Kompienbiga par des hommes armés le 31 mai 2020, occasionnant 25 morts et de nombreux blessés, et de la vingtaine de personnes abattues, le 7 août 2020, au marché à bétail de Namoungou suite à l’irruption des hommes armés non identifiés.
Ces incidents qu’a connus la région de l’Est en cette période sont repartis comme suit dans les cinq provinces : 04 dans la Gnagna, 43 dans le Gourma, 13 dans la Komondjari, 16 dans la Kompienga et 31 dans la Tapoa.

« Cet atelier vise à valider le rapport de l’étude menée sur instruction du premier ministre afin de mieux comprendre le phénomène des différentes attaques à l’Est, faire des analyses et proposer des recommandations afin que les gouvernants puissent s’en approprier en vue d’apporter des réponses face la situation », a expliqué Dieudonné Ouattara, commissaire divisionnaire de police et secrétaire permanent du Centre, rattaché à la Primature.

Pour rappel, le Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse, rattaché au Premier ministère a été officiellement ouvert le 8 février 2018. Il a pour mission d’activer, de coordonner et d’assurer le suivi du mécanisme de réponse du gouvernement et de la société civile dans le but de faire face aux questions liées à la paix et à la sécurité humaine. Il est aussi un outil d’aide à la décision en matière de sécurité humaine et de promotion de la paix dans l’espace CEDEAO.

S.S.
Lefaso.net

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