Santé : Pr Claudine Lougué en visite dans la région du Centre-est

Publié le lundi 2 mars 2020 à 18h14min

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Santé : Pr Claudine Lougué en visite dans la région du Centre-est

La ministre de la Santé Pr Léonie Claudine Lougué et ses collaborateurs poursuivent leur tournée des formations sanitaires. Ils étaient ce vendredi 28 février 2020 dans la région du Centre-est où la ministre a lancé officiellement la campagne de vaccination contre la poliomyélite dans les districts sanitaires de Ouargaye et de Bittou. Au Centre-est comme à l’Est, félicitations et encouragements des agents de santé étaient les maitres-mots de la tournée.

Comme à Fada N’Gourma et à Koupéla, c’est au pas de course que la ministre de la Santé et sa délégation ont poursuivi la tournée des formations sanitaires dans la région du Centre-est. Et c’est la commune de Cinkansé qui a d’abord accueilli ce vendredi 28 février 2020, Pr Léonie Claudine Lougué, ses collaborateurs, ainsi que la représentante résidente de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), la représentante de l’UNICEF et l’épouse du Président de l’Assemblée nationale venus lancer officiellement le round 1 de la campagne de vaccination contre la poliomyélite qui a lieu du 28 février au 2 mars 2020.

Cette campagne qui concerne les districts sanitaires de Ouargaye et de Bittou fait suite à l’apparition d’un cas de poliomyélite dans le district sanitaire de Ouargaye. Plus de 200 000 enfants devraient être vaccinés pour limiter tout risque de propagation de la maladie, quand on sait qu’un seul cas de poliomyélite signifie que 200 autres enfants pourraient être potentiellement contaminés.

Et même si pour la représentante de l’UNICEF, Anne Vincent, il n’y a pas lieu de s’affoler face à ce cas de poliomyélite, elle invite néanmoins, à l’instar de la représentante résidente de l’OMS, les populations à adhérer à la campagne de vaccination. « Il faut vraiment qu’on se mobilise. J’invite toute la population à adhérer et accompagner le processus. Comme c’est du porte à porte, que les agents vaccinateurs soient accueillis de la meilleure façon possible. Qu’on ne loupe aucun enfant. Il faut que tous les enfants qui rentrent dans la tranche d’âge qui doit être vaccinée puissent l’être », a exhorté Dr Alimata Jeanne Diarra/Nama représentante résidente de l’OMS au Burkina Faso.

La délégation a aussi inauguré le poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé-Burkina et Cinkansé-Togo, qui comprend entre autres des postes de police, de douanes mais aussi des services de santé. « Nous avons visité les services de santé de part et d’autre pour contrôler la température, sensibiliser sur les mesures d’hygiène et délivrer des carnets de vaccination. Nous avons trouvé des services déjà fonctionnels et des personnes qui sont engagées à ce que le contrôle se fasse bien. Les deux pays travaillent en bonne intelligence pour que les populations soient bien traitées tant au niveau douanier, au niveau policier, qu’au niveau de la santé », a indiqué la ministre de la Santé.

Après Cinkansé où la délégation a aussi visité le CSPS (Centre de santé et de promotion sociale), cap est mis sur le village de Zékézé à 13 kilomètres de Bittou. Et c’est le nouveau CSPS pas encore en service qui a reçu la visite de la délégation.

Puis, direction Tenkodogo. Là, la première responsable du département de la Santé a échangé pendant un peu plus de trois heures avec les agents de santé et les forces vives de la région. Et comme ceux de Fada, ces derniers ont exposé leurs préoccupations, qui du reste ne sont pas très différentes de celles exposées à l’Est. Il s’agit notamment de l’insuffisance des infrastructures sanitaires et des équipements. « Au Centre-est, il y a des disparités. La norme nationale attendue, c’est un rayon moyen d’action de 5 kilomètres. Au Centre-est, c’est 5,1 kilomètres avec des disparités énormes avec des rayons d’action moyens qui peuvent atteindre 20 kilomètres. Nous travaillons au quotidien à résoudre ce problème », rassure Pr Lougué.

Une autre difficulté soulevée à la rencontre d’échanges a trait à la gratuité des soins. « Nous disons que ce sont des hommes qui gèrent la gratuité. Le système également peut être mis en cause, mais je ne crois pas trop. Il y a peut-être des insuffisances dans la formation, mais les agents de santé s’emploient à utiliser correctement les outils de la gratuité. Peut-être qu’il y a des problèmes de gestion. Nous allons les accompagner pour que ces problèmes de gestion soient résolus », a indiqué la ministre de la Santé à l’issue de la rencontre.

Après les échanges, la délégation s’est rendue au Centre hospitalier régional (CHR) de Tenkodogo. Elle y a visité la maternité, la pédiatrie, notamment le service de néonatologie qui dispose de cinq couveuses, les services d’ophtalmologie, d’ORL, d’odonto-stomatologie, l’imagerie médicale et le laboratoire. Occasion pour la ministre de constater les conditions de travail dans ce centre de santé de référence, dont le scanner est d’ailleurs en panne.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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