Sécurisation foncière : Le programme Valpape-Tin Suagi fédère les expériences

Publié le jeudi 11 juillet 2019 à 15h39min

PARTAGER :                          
Sécurisation foncière : Le programme Valpape-Tin Suagi fédère les expériences

Le programme de Valorisation de potentiels agro-pastoraux dans l’Est (Valpape-Tin Suagi) a tenu un atelier national de partage de l’expérience de sécurisation foncière des aménagements, investissements collectifs et ressources communautaires dans la mise en œuvre de son programme, le mardi 9 juillet 2019 à Fada N’Gourma.

Dans le cadre du partage d’expériences sur la sécurisation des aménagements, investissements collectifs et ressources communautaires dans la mise en œuvre de son programme, le programme de Valorisation de potentiel agro-pastoraux dans l’Est du Burkina Faso (Valpape-Tin Suagi) a organisé un atelier national, le mardi 9 juillet 2019 à Fada N’Gourma. L’activité, présidée par le secrétaire général de la région de l’Est, représentant le gouverneur, est le fruit de la coopération entre le Burkina et la Suisse. Elle a eu pour objectif principal, l’amélioration de la sécurité alimentaire dans cette contrée du pays (région de l’Est) par un accroissement et une sécurisation des revenus des producteurs et productrices agropastoraux de Valpape-Tin Suagi dont le programme est orienté sur des objectifs d’augmentation de la productivité et de la disponibilité des produits agropastoraux dans la région.

Une augmentation des quantités produites doit contribuer d’une part à atteindre l’autosuffisance alimentaire au niveau local et, d’autre part, à travers la valorisation et la mise en marché des produits, induire une augmentation des revenus monétaires des producteurs. Il est ressorti de l’atelier que dans le cadre de l’intervention du programme Valpape 2015-2018, il a été réalisé des infrastructures agropastorales (aménagement de bas-fonds, aménagements hydro-agricoles et pastoraux, infrastructures de commercialisation, de transformation, de stockage …).

Blaise YODA, directeur de la législation et de la réglementation de la sécurisation foncière du ministère en charge de l’agriculture.

Ce programme a fait de la sécurisation foncière, de la sécurisation des investissements et ressources communautaires une préoccupation de premier plan dans le processus de mise en place des investissements productifs. Et pour cela, il a été développé des mécanismes, mesures et outils ayant permis de faciliter le dialogue inclusif entre les acteurs concernés pour repérer les problèmes fonciers potentiels, mettre en place des mécanismes et mesures consensuels adaptés au contexte socio-culturel local qui sécurisent durablement le droit d’usage des futurs exploitants des aménagements et investissements.

Cela, parce que l’amélioration de la productivité rurale et l’augmentation de la production sont aujourd’hui considérées comme des objectifs prioritaires du développement rural contre la pauvreté au Burkina Faso et sont également indispensables à l’insertion des opérateurs ruraux burkinabè dans le marché. Toutefois, des contraintes pèsent sur le développement rural burkinabè. On peut citer notamment la spéculation foncière des espaces de production qui crée une véritable situation de crise foncière.

Christophe Tankoano coordonnateur du programme VALPAPE-TIN SUAGI.

Pour Blaise Yoda, directeur de la législation, de la règlementation et de la sécurisation foncière à la Direction générale du foncier et de l’organisation du monde rural du ministère en charge de l’Agriculture, cet atelier de partage d’expériences est très important car la question foncière au Burkina Faso est très sensible et les problèmes fonciers sont surtout l’une des difficultés qui empêchent l’exploitation optimum des aménagements hydro-agricoles. « C’est pour cela que nous encourageons le partage des expériences sur les questions foncières », a-t-il soutenu.

Quant à Suampa Christoph Tankoano, coordonnateur du programme Valpape, il a expliqué que l’expérience du programme Valpape Tin Suagi en matière de sécurisation foncière a permis de concilier légitimité et légalité. « Mais ce qui fait souvent défaut, c’est surtout la légitimité dans les autres expériences qu’ils ont connues », a relevé M. Tankoano. Il a précisé que cette expérience a été rendue possible dans la région de l’Est grâce à l’appui des autorités et de tous les acteurs impliqués.

Soumaila SANA
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique