Actions de lutte du SYNTSHA : La section du Gourma s’explique aux populations

Publié le vendredi 5 juillet 2019 à 23h26min

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Actions de lutte du SYNTSHA : La section du Gourma s’explique aux populations

La section du Gourma du bureau du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA/Gourma) a animé une conférence de presse à Fada N’Gourma le jeudi 4 juillet 2019, afin d’expliquer les actions de luttes menées durant les mouvements lancés par le syndicat.

Pour le secrétaire général de la section du Gourma du SYNTSHA, Moussa Ouédraogo, l’objectif de la conférence de presse est de communiquer avec la population et les parents sur les actions menées par son syndicat. A l’entendre, dans le cadre des actions entreprises par la faitière syndicale pour faire appliquer le protocole d’accord gouvernement-Syntsha, l’ensemble des sections dont la leur ont été invitées à mettre en œuvre une série d’actions. Et ces actions ont débuté depuis le 7 juin 2019 et prendront fin le 1er septembre 2019, a-il laissé entendre.

M. Ouédraogo a poursuivi que les actions menées par sa structure se sont résumées entre autres à une abstention de fournir des rapports statistiques, une mesure qui a consisté en la non fourniture des TLOH (Télégrammes lettre officiel hebdomadaire), qui sont des données de transmission au niveau des services chargés de la surveillance des épidémies.

Concernant les rapports mensuels des responsables des formations sanitaires qui font le point des malades, des différentes pathologies et de la situation géographique des malades traités, ils permettent d’évaluer les performances des différentes formations sanitaires. Il s’agit essentiellement des rapports mensuels d’activité, de trésorerie, de programme élargi de vaccination et de gratuité. A cela s’ajoutent ceux de la campagne de masse comme l’administration de la VIT A et de la distribution des MILDA.

Toujours au niveau de l’abstention, le secrétaire général du SYNTSHA section du Gourma a précisé que les militants SYNTSHA dans les formations sanitaires ne doivent plus effectuer des missions autres que les missions de ravitaillement des formations sanitaires en médicaments et ne doivent plus recevoir une mission en dehors de celles rentrant dans le cadre de la maintenance du matériel.

Ainsi, explique-t-il, « l’opération caisse vide » a consisté à exempter les malades des frais de consultation, d’hospitalisation, de mise en observation, des examens de laboratoire, de radiologie et des opératoires, à l’inspection de la viande sans paiement des frais d’abattage, etc. Avant de préciser que l’opération caisse vide ne prend pas en compte les produits des dépôts MEG.

« Nous avons été claies avec nos militants lors de notre AG préparatoire de l’action syndicale, il a été recommandé aux militants de bannir les comportements comme les rackets des malades pendant et après l’opération. Ainsi, nous profitons pour appeler les populations à dénoncer auprès de notre syndicat et de toute autre structure de lutte contre la corruption comme le CRAC-Est du REN-LAC tout cas de rackets perpétrés par un travailleur de la santé humaine et animale »,a-t-il laissé entendre.

Pour ce qui est des sit-in de 7h30 à 11h , le conférencier a argumenté que cela fait suite à une assemblée générale tenue au CHR de Fada le 19 juin 2019. C’est en analysant les problèmes au niveau du CHR que les militants(es) ont décidé d’observer ces arrêts de travail momentanés pour exiger de la Direction générale de l’hôpital, la résolution des préoccupations suivantes : la réalisation des examens de l’échographie au CHR, l’arrêt immédiat des rejets des résultats des examens de l’échographie au niveau de la maternité sans raisons valables et la prise en charge effective des malades au bloc opération de la dite formation sanitaire. « De nos jours, le CHR de Fada ne peut pas offrir des prestations de service en examen radiologique », foi du SG/SYNTSHA Gourma.

Plusieurs points ont été soulevés lors de ce point de presse. Ainsi, les conférenciers ont balayé du revers de la main, notamment, les missions de collecte de sang suspendus en cette période de pic. Pour conclure le conférencier a expliqué que suite à ces sit-in, une rencontre s’est tenue le 21 juin 2019 entre sa structure, l’administration et une équipe du conseil d’administration où des engagements ont été pris et sa section suit de près la mise en œuvre de ces engagements et n’hésitera pas à prendre ses responsabilités s’il le faut.

Soumaila Sana
Lefaso.net

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