Forestier tué à Tapoa Djerma : Salifou Sakandé repose désormais au cimetière de Gounghin

Publié le mercredi 16 janvier 2019 à 00h46min

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Forestier tué à Tapoa Djerma : Salifou Sakandé repose désormais au cimetière de Gounghin

C’est ce mardi 15 janvier 2019 que l’agent forestier Salifou Sakandé, tombé le 12 janvier dernier sous les coups de machette d’individus non-identifiés à Tapoa Djerma, alors qu’il était en patrouille, a été inhumé au cimetière municipal de Gounghin.

Lors d’une mission de patrouille au Parc national W le 12 janvier 2019, l’agent préposé aspirant des Eaux et Forêts, Salifou Sakandé, accompagné d’un pisteur, a été attaqué par des individus. Le pisteur a été grièvement blessé mais l’agent forestier a succombé aux coups de machette de ses bourreaux, laissant derrière lui une femme et un enfant. Ce jour 15 janvier 2019, il a été conduit à sa dernière demeure, au cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou. La situation du pisteur s’améliore, selon le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Nestor Bassière, qui ajoute que des mesures sont prises pour retrouver les auteurs de la forfaiture.

Né le 12 avril 1988 à Bérégadougou dans la Comoé, Salifou Sakandé a intégré la Fonction publique le 23 juillet 2016 en qualité de préposé aspirant des Eaux et Forêts, après deux ans de formation. Mis à la disposition du ministère de l’Environnement, il exerça d’abord à la Direction générale des eaux et forêts avant d’être affecté, le 9 avril 2018, à la Direction régionale de l’environnement de l’Est. A la Direction régionale, il est mis à la disposition du poste forestier de Tapoa Djerma où il est chargé de la gestion du Parc national W jusqu’à ce jour fatidique du 12 janvier 2019.

Le quatrième agent forestier tué depuis 2016

Le ministre de l’Environnement, Batio Bassière, présent à l’enterrement, a présenté, au nom du président du Faso et du gouvernement, ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt et souhaité prompt rétablissement à l’agent pisteur. Il souligne au passage que de 2016 à maintenant, c’est le quatrième agent forestier qui a été abattu au cours de l’exercice de ses fonctions.

Il rassure le corps des Eaux et Forêts de l’engagement du gouvernement à apporter des solutions idoines à ce problème récurrent. « Pour l’instant, on n’était pas préparé en termes de formation militaire des forestiers parce qu’on avait affaire à de simples braconniers ; mais aujourd’hui, la donne a changé et par conséquent il faut renforcer la formation et l’équipement à la hauteur de la situation qui prévaut », promet le ministre. Il invite aussi les populations à une meilleure collaboration avec les forces de l’ordre car, dit-il, « le citoyen lambda est un militaire en civil et le militaire un citoyen en tenue ».

Le directeur général des Eaux et Forêts, Paul Djiguemdé, a également présenté ses condoléances à la famille de la victime, avant de rappeler la noble mission que les forestiers accomplissent au quotidien, au péril de leurs vies.
Pour le père de la victime, c’est avec bravoure que son fils s’en est allé, les armes à la main.

Etienne Lankoandé (Stagiaire)
Lefaso.net

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